Histoire, géographie et terroir
Un terroir ancestral
Si l’appellation « Coteaux de Touraine » est apparue en 1939, les traces des premières vignes du Val de Loire remontent à quelques siècles. Ainsi, la vigne a contribué à forger l’identité de la Touraine, comme en attestent les restes d’un vieux pressoir datant du deuxième siècle découvert à Cheillé, près d’Azay-le Rideau.
La zone géographique de l’AOP Touraine s’est construite peu à peu, en intégrant des secteurs viticoles à bonne potentialité qualitative. C’est ainsi qu’en 1939 est reconnue l’AOP « Coteaux de Touraine ».
En 1953, l’AOP « Touraine » est définitivement adoptée, avec la possibilité, pour un petit secteur de la vallée de l’Indre, d’y ajouter la dénomination « Azay-le-Rideau ».
Les dénominations géographiques « Amboise » et « Mesland » apparaissent, quant à elles, en 1955. Dans ces deux aires, l’encépagement est resté traditionnel, notamment avec le chenin.
En 2011, les dénominations géographiques « Chenonceaux » et « Oisly » viennent récompenser le travail de qualité réalisé depuis la fin des années 70 par les producteurs de la vallée du Cher et de la Sologne viticole. Les premiers implantant les cépages côt et sauvignon sur les parcelles de premières « côtes », tandis que les seconds réservent le cépage sauvignon aux parcelles présentant des sols sableux. Cette même année, le cahier des charges de l’AOP Touraine a été modifié, lui donnant ses contours actuels.
En 2019, l’AOP Touraine fêtera ses 80 années d’existence.
L’aire de l’AOP Touraine
À cheval sur les départements d’Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher, l’aire géographique de l’AOP Touraine s’étend sur plus 5 000 hectares, répartis sur 143 communes.
Situé au sud-ouest du bassin parisien, le vignoble se présente comme un plateau légèrement ondulé, d’une altitude maximum de 120 mètres.
Entre la Sologne et l’Anjou, d’est en ouest, et entre le Cher et la Loire, du sud au nord, cette vaste étendue correspond à la zone de convergence du Cher, de l’Indre et de la Vienne, vers la Loire.
Sur une centaine de kilomètres, les vignes s’organisent paisiblement le long des vallées, à l’exception de la Sologne viticole, à l’est, dont le vignoble repose en situation de plateau, entre le Cher et la Loire.
LES SOLS
Par son étendue, l’aire géographique de l’AOP Touraine présente une diversité de sols propice à des terroirs variés, permettant la production de vins aux tonalités spécifiques :
- Les « bournais perrucheux » : sols dérivés de l’argile à silex, auxquels sont mêlés des sables miocènes.
- Les « perruches » : sols développés sur des argiles à silex.
- Les « aubuis » : sols argilo-calcaires, pierreux, dérivés des calcaires. Ce sont des sols chauds et perméables, qui reposent sur les premières pentes ou « côtes » des vallées.
- Les « graviers » : sols des vallées, reposant sur des terrasses d’alluvions anciennes.
LE CLIMAT
L’AOP Touraine bénéficie d’un climat océanique dont l’influence s’atténue dès que l’on avance vers sa partie orientale, à hauteur du méridien de Tours, comme en témoigne la plus grande amplitude thermique de cette zone. Les précipitations annuelles d’environ 550 millimètres à l’ouest, peuvent atteindre 650 millimètres à l’est.